« Coaching: là où la magie opère… »
… Voici l’expression que j’ai utilisée lors d’une certification de Life Coaching que j’ai obtenue auprès de la London Coaching Academy. A la question: « si vous étiez dans un ascenseur et que vous aviez 20 secondes pour convaincre un client important et potentiel, de recevoir une session de coaching, que répondriez-vous à la question: au fond, qu’est-ce que le coaching ? ». Ma réponse fût sans équivoque et quasi-instantanée: « c’est l’intervention stratégique d’une tierce personne qui aide une autre personne à quitter sa zone de confort et à aller vers une zone que l’on appelle « la zone où la magie opère… »
Pompeux comme phrase me diriez-vous ? Peut-être, mais j’en ai acquis l’intime conviction. C’est beau d’être convaincu à 100% de quelque chose, reconnaissons que cela ne nous arrive pas souvent, non ? Après tout n’avons-nous pas une seule chance de faire une première bonne impression ? Oh oui, j’aurais pu dire: « le coaching est le processus qui aide autrui à quitter la zone où il se trouve pour aller là où il/elle veut être, et cela plus rapidement et plus efficacement que si il/elle ne l’avait fait tout seul(e).. » Mouais (sic)… en termes d’inspiration on a fait mieux.
Avant de définir ce qu’on appelle la zone où « la magie opère», et les 3 zones intermédiaires nécessaires pour y arriver, parlons d’abord des « croyances » qui nous freinent dans notre quotidien. Combien de fois avons-nous entendu des phrases du style « c’est pas mon truc » ou « c’est pas le moment » ou encore « j’attends le déclic »… Penchons-nous sur ce dernier élément: « j’attends le déclic… » Faites l’expérience si un jour vous entendez quelqu’un vous dire cela, posez-lui la question suivante: « quel serait ce déclic dont vous faites référence? » Il ou elle serait incapable de vous répondre. C’est ainsi, la plupart des gens considèrent qu’il y a des domaines où ils ne feront jamais la différence, quoi qu’on leur dise. Une démarche empirique serait alors nécessaire pour déterminer les éventuels blocages liés à ces croyances, ces mythes, mais là n’est pas le rôle du Coach. Le Coach ne s’intéresse pas au passé des personnes, mais aux solutions futures que la personne coachée peut apporter elle-même grâce à l’intervention stratégique du coach.
Avant de se fixer un quelconque objectif il serait bon de se débarrasser de ses « croyances » ses préjugés que nous avons de nous-mêmes. L’un des exercices consiste à demander à la personne coachée de se rappeler d’une réussite passée et de poser les questions suivantes: « qu’est-ce qui a fait qu’à ce moment-là vous aviez réussi à atteindre votre objectif ? Quels étaient les freins à l’époque ? Qu’avez-vous fait pour les dépasser ? » Ainsi, la personne coachée réalise qu’elle a réussi à surmonter des challenges qui a la base n’étaient perçues que comme étant des difficultés. Elle réalisera également qu’elle a réussi parce qu’elle avant tout quitté sa zone de confort pour se diriger une zone intermédiaire que l’on va appeler la « zone de challenges »
Par zone de confort, on entend tout simplement cette zone où nous nous sentons en pleine maîtrise de nous-même, où nous ne ressentons aucune notion de risque et où règne de la routine. Cette zone représente une barrière psychologique au-delà de laquelle se trouvent des défis que nous ne sommes pas certains de pouvoir relever avec succès. Cette frontière psychologique s’explique par le fait que si nous la quittons nous risquons de tomber dans la zone de panique.
La « zone de panique », est par définition tout l’inverse de la zone de confort. Apprendre que nous devons faire une présentation devant une centaine de personnes d’ici une semaine peut nous basculer dans cette zone de panique. Nous y perdons nos repères et les manifestations de ce changement soudain ne vont pas dans le bon sens.
Il y a une alternative à cela: transformer cette zone de panique en zone de challenge. Comment, me diriez-vous ? En prenant confiance en soi. Après tout, avons-nous vraiment le choix ? Commencer par la fin est préférable à ce stade : si nous nous projetions à une semaine plus tard, comment aimerions-nous que la centaine de personnes qui va assister à notre présentation nous voit ? Quelles options sont à notre disposition ? Quelles barrières potentielles ? Quelles actions pouvons-nous d’ores et déjà entreprendre ? Quand ?
Voilà le rôle du coach: aider l’autre à réfléchir par soi-même, sans apporter de solution. Seule la personne coachée a les clés qui ouvrent la porte des possibilités.
Dans son modèle des « 6 principes de l’Influence », Cialdini a rappellé qu’il y avait une corrélation forte entre cohérence et engagement. Une personne qui trouve elle-même la solution, va forcément s’engager plus que si cette même solution lui avait été apportée sur un plateau par une tierce personne. En effet, si je veux paraitre « cohérent » j’ai intérêt à être plus « engagé » si la solution provient de moi ! CQFD.
Mails il y a mieux encore que cela…Il y a une zone que nous pouvons baptiser la zone « où la magie opère ». Cette zone où tout va dans le sens que vous souhaitiez. Sans comprendre pourquoi, mais qui est paradoxalement tellement logique: si quitter sa zone de confort ne garantit pas le succès, tous ceux qui ont réussi ont un jour quitté leur zone de confort ! Cette zone où ce que vous classiez auparavant comme faisant partie de votre zone de confort peut s’avérer d’un coup comme faisant partie de votre zone de panique: je fais référence à la routine…
Paulo Coelho a un jour écrit « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine…. Elle est mortelle ! » Voir la routine passer de votre zone de confort vers votre zone de panique est bon signe. Peu importe ce que pensent les autres.
Je me rappelle avoir entendu plus jeune que j’étais instable, ne restant pas longtemps au même poste. Ma réflexion à l’époque était la suivante: « je suis peut-être instable mais je suis de loin plus heureux que vous qui restez dans un travail que vous détestez »… Et c’est là que le bât blesse.
Trop souvent, nos « croyances » que j’évoquais plus haut, celles qui nous freinent dans notre quotidien, sont dues aux nombreuses réflexions fournies pas notre entourage. Combien de fois nous-est-il arrivé de rentrer chez l’un de nos proches tout excité à l’idée de partager une décision que l’on a prise et voir cet enthousiasme partir en fumée à la seule vision de notre auditeur. Un sourcil qui se fronce en guise de scepticisme, une phrase qui « tue » et qui dit « tu crois que c’est vraiment ta priorité du moment ? Tu ne crois pas qu’il y a mieux à faire en ce moment ? Tu ne confondrais pas travail avec hobbie ? « , Etc.
Oui chers lecteurs, ces « croyances » qui nous limitent dans notre quotidien ne sont pas le fruit du hasard. Nous sommes forcément influencés par les autres… Des solutions existent ! Ces solutions sont primordiales avant d’envisager d’être coaché. Cependant, si vous n’y parvenez pas, un coach vous aidera à vous aider vous-même pour y parvenir… Ces solutions reposent en 4 points.
1). Ne confiez pas vos rêves ni votre ambition. D’autres se chargeront, voire pire, se feront un plaisir de vous faire redescendre sur terre. Cette première étape est préalable avant toute fixation d’objectif, car sans cela vous ne croirez pas vous-même aux objectifs que vous allez vous fixer.
2). Rappelez-vous de vos réussites passées: écrivez-les sur une feuille ! Et posez-vous les questions que j’évoquais plus haut: quels étaient les obstacles à l’époque, les qualités dont vous avez fait preuve pour les surmontez, etc.
3) Soyez fiers de ces réussites passées et faites un lien avec la notion de « zone de challenges » : Vous avez quitté une première fois votre zone de confort, vous pouvez le faire une autre fois !
4). Fixez-vous des objectifs: peu importe de quel projet il s’agit, même si le projet semble fou ! Ce projet vous tient à cœur ? C’est l’essentiel. C’est bien la preuve qu’il doit être réalisable. Un projet sans se donner la peine de vouloir le réussir est juste un souhait. Commencez d’abord par vous imaginer ce que vous serez si votre objectif est atteint.
Enfin, et pour conclure, je dirais qu’un coach n’est pas là pour donner des leçons de vie. Il/elle a juste les techniques nécessaires pour vous aider à réfléchir, et à prendre vous-même les décisions qui s’imposent à vous. Il est là pour vous aider à quitter votre zone de confort. Vous ferez en sorte que la magie s’opère.
A bientôt pour d’autres articles !
A Londres le 02 février 2014
Skander Dahane.
« 6 Bonnes raisons de faire preuve d’enthousiasme »
Alors voilà on y est… Le Dévelopement Personnel, cette discipline tellement en vogue… Quelle satisfaction de voir qu’elle prend de plus en plus d’importance dans le Management moderne. J’ai toujours cru à cette idée tellement simple qu’il fallait commencer par le commencement.
Je m’explique: quel est l’intérêt de maitriser les techniques de Management si au final notre attitude négative se transforme en attitude néfaste pour notre environement professionel ? Comment peux-t-on inspirer les autres en ayant cette attitude négative ? C’est la raison pour laquelle, chez SD Consulting, nous insistons dès le début des ateliers Management / Coaching / Leadership sur le fait que les techniques qui sont transmises ne sont efficaces que si en amont un état d’esprit irréprochable est démontré. Loin de nous l’idée de donner des « leçons de vie », il s’agit simplement de s’assurer une efficacité maximale !
Explorons en détail ces 6 bonnes raisons de faire preuve d’enthousiasme:
- La suprématie des pensées négatives: c’est prouvé ! Nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour ! Si personne n’a pu déterminer avec exactitude la proportion des pensées négatives vs les pensées positives, les spécialistes s’accordent à dire naturellement, que ce qui vient le plus facilement à l’esprit sont les pensées négatives. Il a été prouvé que pour atteindre un équilibre personnel, un ratio de 3 pensées positives pour 1 pensée négative est un objectif minimal. Pour être pleinement épanouie, ce ratio sera de 5 pour 1.
- Les pensées affectent nos décisions: elles sont 20 000 ! 20 000 décisions par jour. Se lever le matin est une décision, lever le bras droit est une décision, parler, conduire, vous écrire en ce moment est une décision, etc.. Il est évident que si nous nous laissons envahir par cette majorité de pensées négatives que j’évoquais plus haut, il y a fort à parier que nos décisions le seront aussi… Que devons-nous faire ? Subir ? « Porter sa croix » tous les jours ? Ou adopter une bonne attitude.
- L’attitude est la seule chose que nous pouvons maîtriser dans notre vie: peu importe le « background » de la personne, son origine sociale, son passé, si il/elle est riche ou pauvre, l’attitude est belle est bien la seule chose que nous pouvons maitriser dans notre vie .
- Il y a une corrélation entre épanouissement et performance: Si il est prouvé qu’être performant procure un bien-être indéniable, cela est également le cas dans l’autre sens. Une personne épanouie verra dans chaque difficulté des opportunités alors que la personne négative, elle verra des difficultés dans chaque opportunité. Etre enthousiaste aide à devenir ou rester épanoui.
- On ne peut pas influencer autrui si nous ne sommes pas perçus comme étant « sympathique »: ça a l’air tout simple, mais pourtant tellement criant de vérité. Qui a envie d’écouter quelqu’un qu’il/elle n’aime pas ? Ne parlons même pas de l’influence… Robert Cialdini l’a bien compris lorsqu’il a crée le modèle des « 6 principes de l’influence ». Être perçu comme sympathique figure en bonne place dans la liste des principes de Cialdini; or bien que personne ne fait l’unanimité, les personnes enthousiastes ont bien évidemment plus de chances d’être perçues comme telles.
- Nous passons beaucoup de temps au travail: l’argent comme seul moteur ? Ce temps est désormais révolu… La proportion des employés qui accordent beaucoup d’importance à la reconnaissance intangible augmente de plus en plus. Ces personnes ne cherchent pas dans le travail qu’un moyen de subvenir à leurs besoins quotidiens. Elles cherchent un bien-être professionnel qui impactera au final leur bien-être au travail. Et si la base était finalement d’avoir un enthousiasme à toute épreuve qui faciliterait le chemin vers cet épanouissement ?
Dans « Think and Grow Rich », Napoleon Hill l’explique très bien. Comment diable trouvons-nous normal d’entretenir notre corps mais pas notre esprit? L’enthousiasme est la clé qui ouvre la porte de la positivité. Il va même encore plus loin en disant que comme nous ne pouvons pas devenir enthousiaste du jour au lendemain, nous n’avons pas d’autre choix que de « jouer un rôle », jusqu’à ce que nous devenions enthousiastes de façon naturelle ! De la même manière, une personne qui n’a jamais fait de sport, se traine pour aller à la salle de sport en se forçant jusqu’à ce qu’un jour cela devienne une drogue pour elle !
Il est vrai que nous autres européens avons tendance à assimiler l’enthousiasme des américains à du zèle. Leur enthousiasme peut même paraitre exagéré, voire douteux. C’est tout simplement parce qu’ils ont commencé à appliquer ce principe depuis de nombreuses décennies. Et on en voit le résultat maintenant. Faire preuve d’enthousiasme pour le moindre petit évènement, est une gymnastique quotidienne. Elle permet de maintenir un esprit positif qui crée de l’optimisme. A l’instar du pessimiste, l’optimiste étant celui qui a peut-être tort de l’être mais qui en attendant est de loin le plus heureux…
A bientôt pour de nouveaux articles !
Skander DAHANE
13/01/2014.